UNION DES MÉTIERS ET
DES INDUSTRIES DE L'HÔTELLERIE

Ils vivent sur l’économie réelle tout en la sacrifiant : jusqu’où ?
vendredi 23 septembre 2016

Les difficultés de nos professionnels à Paris et sur la Côte d’Azur nous rappellent cette donnée persistante : la vulnérabilité de notre secteur à un environnement sur lequel nous n’avons aucune prise. Nous sommes évidemment impuissants face au terrorisme et aux débordements de violence urbaine qui dissuadent les touristes étrangers de venir chez nous. Nos plus belles offres, la politique du tourisme initiée par le Quai d’Orsay n’ont pas grand poids lorsque l’image de la destination France est ainsi dégradée et que la sécurité des personnes n’est pas garantie. L’état seul a le devoir de vaincre le terrorisme et de rétablir un climat de confiance.
Nous lÂ’attendons.


Mais alors que les hôtels se sont vidés à Paris et en Paca, les plates-formes de location de meublés ont fait le plein. L’économie informelle se porte bien, merci pour elle ! Lamentable spectacle de l’incompétence d’un état qui n’assure pas l’équité entre l’économie numérique et l’économie traditionnelle. Si gouverner c’est prévoir, le moins qu’on puisse dire, c’est que nos gouvernants ont été défaillants en n’anticipant pas cette mutation de l’économie.
Le secteur de l’économie réelle auquel nous appartenons espère dans la douleur que l’état lui assure un avenir en instaurant un environnement concurrentiel équitable avec la nouvelle économie. Tout simplement. Nous avons obtenu des succès en ce sens, face aux centrales en ligne ou à Airbnb. Il reste beaucoup à faire avant que les pouvoirs publics instaurent l’équité. Sincèrement, fonctionnaires et politiques qui dirigent l’état croient-ils vraiment que c’est aux impôts prélevés sur l’économie digitale qu’ils doivent leur poste, leurs avantages et leurs retraites ? Il apparaît de plus en plus aux dirigeants de petites entreprises, aux artisans, aux salariés menacés par les délocalisations qu’ils sont les sacrifiés des politiques menées depuis des décennies. Celles-ci favorisant systématiquement les cadres des métropoles urbaines, les « gagnants » de la mondialisation, les secteurs de pointe et les entreprises globalisées, comme le décrit Christophe GUILLUY dans son livre, La France périphérique. Nous sommes cette France, majoritaire, sur laquelle vit un état qui ne la protège pas. Pour combien de temps ?
Roland HEGUY
Président Confédéral UMIH



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